Cette photo (un peu floue) a été prise le 8 mai 2017, devant le Palais des 24 colonnes. Débutée 1h30 plus tôt place des Terreaux, j’étais en train de conclure la première balade racontée de toute ma vie. Quel souvenir !
Sur la photo, il y a des proches venus en soutien (l’homme au chapeau qui joue le garde du corps, c’est mon beau-père) et des têtes inconnues. La Justice Racontée, c’était alors juste une idée dans ma tête, j’avais travaillé le texte de cette balade pendant l’hiver, je n’avais pas encore de site, juste une page Facebook créée quelques jours plus tôt. Mais une envie irrépressible de raconter des histoires, et un peu (totalement) inconsciente du reste.
Après ce 8 mai, il y a eu des groupes avec deux-trois personnes, des groupes avec plus de monde, voire beaucoup plus de monde, des balades idéales où tout roule, l’énergie formidable de certains qui vous galvanise, mais aussi des balades plus compliquées sous la pluie, les bruits et les imprévus de la ville.
Dans une vie précédente, j’avais plaidé dans des salles d’audience, j’avais fait des discours, animé des formations, mais toujours dans l’atmosphère ouatée des intérieurs. Au fil des mois, j’ai dû réaliser et apprendre le dur métier de conteur de rue (et je continue d’apprendre, croyez-moi).
Après cette première balade « Crimes & châtiments, la justice d’autrefois », il y a eu de nouveaux récits, des conférences, des après-midis au Tribunal, des vrais procès aux assises et des procès joués avec des étudiants. La Justice Racontée s’est déployée dans plusieurs directions.
Il y a eu aussi plein de doutes, des ratés, des ras-le bol inhérents à une aventure entrepreneuriale, et puis le Covid, la frustration de ne pas travailler pendant un mois, deux mois, six mois, et la peur de ne pas retrouver la situation exactement comme on l’avait quittée et de devoir tout recommencer. Mais l’envie finalement toujours là, et même plus solide qu’avant, de poursuivre . Je suis la première étonnée.
Bref, La Justice Racontée a quatre ans. Et à la veille de redémarrer (vous le sentez, le petit vent de liberté ?) c’est un fichtrement bon anniversaire !